Le poulailler de torture

Maman, ça va bien? commença Jacques. Moi ça va pas ben mon affaire, là. J’suis rendu dans un poulailler quequ’part sur Boulanger… ah, Bélanger! J’ai d’la misère à parler asteur tellement j’suis en maudit! J’ai eu d’la misère avec mon ciseau à bois, ça fait des mois que j’ai de la misère avec tout. Là j’ai explosé, j’ai trop crié, les voisins ont appelé les poulets, y sont v’nus pis y m’ont emmené. Y m’ont shippé dans leur cage à poule, y m’ont am’né dans leur poulailler pis torturé en m’posant des questions stupides à répétition jusqu’à temps que j’capote pis que j’sois à terre, à boutte. Pis là y veulent absolument que quelqu’un vienne me chercher. Viens m’chercher l’plus tôt possible, y m’ont dit qu’y m’envoyaient dans un autre bol de pisse à soir avec d’autres fous si jamais personne est v’nu avant. C’est vraiment chien, cette maudite affaire-là, ça m’rend fou, j’ai d’la misère à parler pis à pas pleurer, à cause de tout ça! MAUDIT!