Après ma frustrante tentative de me rendre chez mon frère a pied, je n’avais pas trop envie de réessayer. La tentative suivante pour ce trajet n’eut lieu qu’un an plus tard, dimanche le 13 août 2017. Pourquoi avoir attendu si longtemps? Eh bien il faisait froid, il pleuvait ou ça n’adonnait pas. Ce jour-là, j’avais été invité chez mon frère pour la fête de ma belle-soeur. Je suis arrivé au métro Longueuil vers 17h15. Je suis allé acheter des billets d’autobus puis une bouteille de vin. Après ça, j’avais le choix entre attendre plus de vingt minutes pour l’autobus 16 à 17h40 ou tenter ma chance à pied. J’ai décidé d’y aller, avec le plan élaboré l’année passée. J’ai réussi à me rendre sur Saint-Charles en marchant sur la rue du Terminus, marché sur Saint-Charles, traversé sous le pont, mais après, il y avait un large espace à traverser dans la rue, sans ligne de piétons rien. Mais si je vais l’autre côté, ai-je cru remarquer, ça semble possible de passer. Alorrs je suis revenu sur mes pas, repassé sous ls pont, traversé la rue Saint-Charles à l’intersection de celle du Terminus et puis reparti sur Saint-Charles. En repassant encore sous le pont, j’ai fini par arriver au coin Saint-Charles et La Fayette, mais je ne le savais pas. Je pensas qu’il fallait continuer plus loin.
Trouver un moyen de traverser La Fayette de façon sécuritaire a été impossible. Oui, j’aurais toujours pu m’élancer dès qu’il n’y a pas d’autos, en espérant que Dieu me protège, mais ce n’est pas génial du tout, surtout si je veux pouvoir refaire ce trajet, pas juste réussir par coup de chance ce soir-là, et la prochaine fois finir à l’hôpital à la place! J’ai appuyé sur le bouton que j’ai trouvé, n’arrivais pas à voir la lumière l’autre côté de la rue à cause du soleil, tenté la passe consistant à regarder celle de mon côté, ça ne fonctionna pas parce que les lumières n’étaient pas synchrones. En fin de compte, un autobus est passé et le chauffeur m’a dit que je pouvais traverser.
Rendu l’autre côté, j’ai marché un peu, constaté que ça ne menait nulle part, regardé sur Google Maps, passé proche piquer une crise encore, puis j’ai constaté qu’il suffisait de ne pas travers La Fayette mais plutôt continuer à gauche. Je suis revenu à l’intersection qui m’a posé problèmes, mais au lieu de tenter de traverser à nouveau, j’ai tourné à droite et continué sur La Fayette, longeant le pont. J’ai pu ainsi arriver jusqu’au viaduc sous Taschereau, second obstacle majeur du parcours. Wow, je ne me suis jamais rendu aussi loin depuis des années. Je me sentais aussi joyeux que si j’avais cassé la gueule à un gros boss dans un jeu! Tiens mon cochon!
Mais sous le viaduc, il semblait y avoir des pancartes; je craignais me faire bloquer. J’ai alors travers La Fayette avant de passer en-dessous. J’ai réussi à trouver un bouton qui a activé le feu de circulation. Puis j’ai pu traverser la rue suivant le viaduc. Le feu de circulation m’a posé problème, trop loin. J’ai dû y aller au pif: appuyer sur le bouton, attendre que les voitures circulent parallèle à moi puis y aller. Le feu était vert quand j’ai pu le voir.
Tandis que je marchais, j’entendais des boum boum venant de loin. Le Piknik Électronik, on l’entend d’ici. Peu après avoir fait cette observation, j’ai atteint le troisième et dernier obstacle: la rue Delaurinier. La traverser a demandé un peu de devinette encore, car je n’arrivais pas à voir le feu de circulation, en partie à cause du soleil. J’ai dû appuyer sur le bouton, attendre que les voitures circulent dans le bon sens puis m’essayer. Je n’ai pas eu à le regretter. Il a fallu marcher encore un peu, mais un moment donné, j’avais atteint mon but. J’avais réussi, tête de pioche que je suis!