Lorsque Daniel revint de l’épicerie, il poussa un soupir d’exaspération. Encore une fois, il y avait plein de terre sur son balcon et cette fois, une couette de basilic était par terre. L’écureuil, le chat, le raton ou de quoi d’autre avaient encore frappé. Daniel savait qu’il n’aurait pas le choix de se débarrasser de ses fines herbes. Il avait été privé de déjà trop de choses en raison de la pandémie. Il n’accepterait pas que ça lui soit enlevé aussi.
Alors il décida de tenter de quoi, mettre son plan de dingue à exécution. Il savait au fond de lui que ce n’était pas une bonne idée, que ça risquait de juste ne pas fonctionner, mais il voulut le faire, pour au moins se défouler un peu. Alors il entreprit les recherches pour trouver les accessoires qu’il lui fallait. D’abord, la soie dentaire et le duct tape gris, oui tout était là. Il jugea bon de disposer de lunettes de sécurité pour se protéger les yeux d’éventuels coups de griffes. Mais les lunettes, il dut les chercher et les chercher pendant un long après-midi avant de finir par les retrouver. Il avait eu ça pour les cours de chimie au secondaire, c’était tout poussiéreux, mais encore utilisable. Il les lava pour pouvoir y voir un peu, et puis mit ça avec les autres accessoires.
Il lui fallait aussi quelque chose pour endormir l’animal, avant mais aussi après la capture. Il avait pensé à de l’ether ou du chloroforme. Le chloroforme lui semblait le plus approprié, car il pouvait en imbiber des tampons qu’il placerait dans les pots de fines herbes. L’animal nuisible mettrait les pattes là-dessus et finirait par en avoir dans la bouche ou en respirer assez pour tomber endormi. C’est ça qu’il espérait en tout cas. L’ether, gazeux, ce serait plus difficile à diffuser de façon à affecter juste l’animal.
Mais obtenir le chloroforme ne fut pas facile. Daniel dut tenter de s’en fabriquer et juste rassembler les ingrédients fut difficile. Mais il finit par trouver ce dont il avait besoin sur Internet. Il fallait que les bonnes proportions et la bonne température soient respectées pour garantir un résultat optimal. Une erreur et soit le produit ne ferait rien du tout, soit il tuerait l’animal. Le chloroforme prêt, Daniel mit ça dans ses fines herbes et attendit trois jours sans résultat. Soupçonnant le chloroforme inefficace, Daniel dut faire quelque chose d’absolument horrible: le tester sur lui-même!!! Il en respira un bon coup, ne ressentit aucun effet. Bon, c’est clair que ça ne fonctionnait pas.
Il révisa sa recette, tenta de se procurer une balance pour peser les ingrédients, un thermomètre plus précis, puis réessaya. Cette fois-ci, après avoir respiré une petite quantité du produit, il perdit connaissance et se réveilla une demi-heure plus tard. Ok, ça allait le faire. Il remit les tampons dans les pots de fines herbes.
S’amorça ensuite une longue surveillance qui dura trois jours, mais un après-midi ensoleillé, eh bien un écureuil était couché par terre sur son balcon, à côté du pot de fines herbes. AH AH!
Daniel, excité mais tâchant de rester calme le plus qu’il pouvait, sortit ses autres accessoires. Il posa et mit en marche une caméra, s’assurant qu’elle capterait bien ce qui se passait sur le balcon. Puis il s’approcha du petit écureuil, le tapota un peu, se retint de le serrer très fort et le secouer. Trop tôt, fallait l’attacher, avant! Et fallait mettre les lunettes, aussi! Il avait failli les oublier! L’écureuil, s’il se réveillait, pouvait virer fou et griffer partout, lui plantant une griffe dans un œil.
Alors Daniel entreprit de lui attacher les quatre pattes ensemble avec la soie dentaire. L’opération s’avéra plus difficile que prévu, car les pattes, un peu trop petites, semblaient fragiles et risquaient de se briser si on les approchait trop les une des autres. Daniel dut enrouler de la soie dentaire autour de chaque patte individuellement, ne pas trop serrer, car il sentait que ça pouvait couper la circulation sanguine, puis rapprocher le plus possible les pattes les une des autres pour les immobiliser sans rien casser.
Ensuite, il fallut que Daniel trouve un moyen de forcer l’animal à ouvrir la bouche. Il pensait que la bouche allait s’ouvrir assez pour qu’il puisse y faire entrer un mouchoir, ensuite de quoi il était pour mettre du ruban gris jusqu’à temps que ça semble pouvoir tenir. Mais la bouche restait fermée. Alors Daniel eut la brillante idée de pincer le museau de l’écureuil. La bouche s’ouvrit, il rentra le mouchoir là-dedans, puis commença à se dérouler du ruban adhésif. Mais l’animal, bien qu’endormir, recracha le mouchoir si bien que Daniel dut recommencer. Il dut s’y prendre à trois fois avant de pouvoir mettre le ruban gris. Mais le ruban ne collait pas sur le poil de l’animal. Il fallut qu’il lui en roule tout autour de la tête, plusieurs tours, pour que ça tienne enfin.
La chose faite, Daniel s’assit sur une chaise, se frottant les mains de satisfaction, et attendit que l’animal donne signe de se réveiller. Il ne bougea pas pendant près de quarante-cinq minutes, mettant Daniel à la torture. L’écureuil était-il mort? Daniel a fini par arrêter la caméra, mais il était trop tard: les piles étaient presque à plat. Il dut aller se chercher d’autres piles. Il enleva aussi ses lunettes de sécurité, car il avait trop chaud avec ça. Un moment donné, la tête se mit à bouger et un petit couinement étouffé se fit entendre.
« Hé hé! Tu t’es fait pogner. » annonça Daniel, avant d’éclater d’un rire plus sadique que prévu. On aurait dit un espèce de fou. Daniel prit l’écureuil et se mit à le palper, d’abord doucement puis de plus en plus rudement. L’écureuil essaya de se débattre, tenta de griffer, mais il ne put rien faire d’autre que couiner. Malgré les précautions prises par Daniel, il se fit coupailler un peu aux bras et au visage, mais rien de bien méchant. Ça aurait été mille fois pire si l’écureuil n’avait pas été attaché et bâillonné. Oh, il en avait oublié de remettre les lunettes et même de redémarrer la caméra! AH! Daniel corrigea vite ces lacunes, puis reprit l’agaçage.
L’expérience était un peu décevante. Le poil de l’écureuil était rugueux, pas doux. Daniel n’éprouvant aucun plaisir avec ça, il décida d’aller se chercher des gants pour se protéger les mains, en cas de griffures. Quand il revint avec ça, l’écureuil avait réussi à se déplacer un peu et était presque sur le point d’atteindre les marches, pour se sauver. « Ben non, là! Tu vas pas partir attaché pis la bouche collée, quand même. On va s’amuser encore un p’tit peu, là! »
Mais un petit peu, cela voulait dire quarante-cinq minutes de picossage pour Daniel! Oui oui, pendant quarante-cinq minutes, Daniel a agacé cet écureuil-là, ça n’avait pas de bon sens, et ce sans presque jamais cesser de rire, parfois aux larmes. Il n’y a presque pas une partie de son corps qu’il n’a pas frottée. Il y avait du poil partout sur le balcon après ça. Daniel a aussi secoué l’animal tellement rudement qu’on l’entendait haleter sous son bâillon. L’écureuil a trembloté à quelques reprises, surtout quand Daniel l’a mis au-dessus du vide et l’a secoué là, menaçant de le lâcher et le faire choir trois étages plus bas. Il a pensé le faire, voir si l’animal allait retomber sur ses pattes comme un chat, mais il n’a pas osé.
Puis il lui restait une torture à faire: la chaudière d’eau! Il alla la chercher. Il la remplit d’eau et puis revint avec ça. L’écureuil, sentant qu’il allait passer un sale quart d’heure, se mit immédiatement à trembler quand il vit ça. Daniel le prit, le secoua encore un peu, puis le plongea dans la chaudière. Puis il le ressortit. « Je te baptise! Au nom du père! » Plouch, encore dans l’eau. Il laissa l’écureuil là cinq secondes, le remonta, attendit qu’il ait finit d’haleter et cracher de l’eau par les narines, puis « et du fils » plouch! L’écureuil resta dans l’eau dix secondes. Il fallut un peu plus de temps pour que l’animal éprouvé cesse de cracher de l’eau par les narines. « Et du saint! » L’écureuil resta dans l’eau quinze secondes. Daniel se demanda s’il n’allait pas finir par le tuer tellement ce fut long avant qu’il se remette de ça. Mais il voulait finir son « baptème ». « Esprit! Amen! » L’écureuil resta dans l’eau vingt secondes. Il se fit tellement aller la queue que cela finit par faire bouger la chaudière. Ensuite, tandis que l’écureuil se remettait de cette aussi dure qu’inutile épreuve, Daniel éclata d’un rire si sadique qu’on aurait dit un fou.
Lorsque l’animal redevint silencieux, Daniel prit la chaudière et en garocha tout son contenu en pleine poire de l’écureuil. Il songea à peut-être le faire sécher sur le BBQ, mais il se dit que non, ce serait trop, là. Alors Daniel entreprit de libérer son prisonnier. Pour cela, il prit un nouveau tampon imbibé de chloroforme et força l’écureuil à en respirer. Cinq secondes plus tard, l’animal ne bougeait plus.
Daniel commença par couper les fils de soie dentaire qui liaient les quatre pattes ensemble. Il dégagea d’abord une patte, puis il entreprit ensuite de lui ôter la soie dentaire enroulée autour, ce qui était plus difficile que prévu parce qu’il y avait moyen de blesser l’animal avec les ciseaux. Daniel s’y prit mal, prit trop de temps, si bien que l’écureuil reprit conscience! L’animal fou se mit à se débattre et lacéra le visage, les bras et le torse de Daniel qui ne put que pousser un cri de douleur avant de tout lâcher ce qu’il avait dans les mains.
Il courut à la salle de bain pour examiner, nettoyer et panser ses nombreuses lacérations tandis que l’écureuil, partiellement détaché, réussissait à se détaper la bouche un peu et se se mettait à CRIER. QUIIIICCCKKKK! QUAK! QUAK! QUAK! QUAK! QUIIIIIIIIIIKCCCKKKKK!! QUAK! QUAK! QUAK! QUIIIIIIIIICCCCCKKKK!!! « Oh mon Dieu NON! » Affolé, Daniel bondit dehors, oubliant ses coupures et le sang qui revola partout sur le plancher. Il se saisit d’un autre tampon de chloroforme, prêt. L’écureuil n’était plus sur le balcon. Partiellement détaché, avec plein de ruban gris autour de la tête, il était rendu sur le balcon du voisin en bas. Daniel, choqué par la douleur et sa perte de contrôle de la situation, poussa plusieurs jurons avant de descendre aller récupérer sa prise. Il l’assomma avec le chloroforme, puis remonta avec l’écureuil.
Cette fois-ci, il eut en masse le temps de lui détacher les quatre pattes et lui enlever le ruban gris. Le mouchoir dans la gueule de l’écureuil était si dégueu que Daniel décida de le jeter. Mais le pelage sous le ruban demeurait toujours collant. Il essaya un peu, puis se dit qu’au pire l’animal pourrait repartir ainsi. Il retourna donc à la salle de bain finir de nettoyer et panser ses lacérations qui chauffaient un peu. Il dut en venir à prendre une douche pour tout nettoyer ça, puis se posa de longs pansements en juxtaposant plusieurs petits bandages adhésifs. Il se demanda s’il ne vaudrait pas mieux faire poser des points de suture, mais il n’avait pas super envie d’aller à la clinique en temps de pandémie pour ça, alors il se dit que ça allait guérir si c’était bien nettoyé et ça avait arrêté de saigner. Ça ne saignait plus, au moins. Il dut frotter plusieurs taches de sang ensuite de ça, et peu importe ses efforts, il lui semblait en rester toujours. Il y avait un sillon de sang allant de la salle de bain au balcon et autour, plusieurs spots isolés. Il allait falloir passer la vadrouille à grandeur, dans les jours qui suivraient.
Comme l’écureuil ne bougeait toujours pas, Daniel tenta d’améliorer son travail et lui nettoyer la tête jusqu’à ce que ça cesse de coller. En vain. Ne sachant plus que faire, Daniel dut se résoudre à appeler son père pour lui demander conseil. Son père lui dit que ça ne servait à rien de torturer ça, cet écureuil-là, qu’il allait revenir dans les plantes quand même, comme si de rien n’était. Roger, le père de Daniel, n’avait qu’une solution à proposer: nettoyer l’écureuil avec de l’essence. Oui oui, du gaz! Pour un écureuil! Ouf! Daniel n’avait pas de voiture, donc pas d’essence à sa disposition, et se sentait un peu gêné d’aller se pointer dans un garage pour acheter une cannisse. Et le temps qu’il fasse ça, l’écureuil aurait le temps de se réveiller 3 ou 4 fois et partir.
Alors Daniel tenta de frotter ça avec de l’eau savonneuse, de l’alcool à friction, d’autres produits qu’il avait, en vain. Ça restait toujours collant un peu. Puis il se rendit compte qu’il faisait noir. Il avait passé plusieurs heures à cette tâche et, pire encore, l’écureuil ne bougeait toujours pas. Il était probablement mort.
Chaque fois que Daniel retournait à l’intérieur pour chercher un autre produit, il trouvait par terre une nouvelle tache de sang qu’il tentait de nettoyer. On aurait presque dit que les taches revenaient d’elles-mêmes. Mais Daniel ne saignait plus, il avait vérifié plusieurs fois.
Alors Daniel affolé rappela son père pour lui faire part de la situation. Roger tenta de le rassurer, Daniel continua à insister avec sa crainte croissante de finir en prison. « Là Daniel, lui dit Roger sur un ton presque autoritaire. Tu vas prendre l’écureuil, tu vas l’mettre dans un sac, pis tu vas mettre ça au congélateur. Quand ça va être le jour des poubelles, tu vas le jeter. » Hiiiiiii… N’est-ce pas interdit par la ville de jeter un animal mort? Probablement. Mais c’était ça ou… la prison! Oui oui, on en était là.
Alors Daniel prit l’écureuil, l’amena à l’intérieur, grogna en apercevant une autre tache de sang sur le plancher dans la cuisine, et le mit dans un sac. Il ferma le sac avec un nœud et plaça le tout au congélateur. Puis il nettoya la nouvelle tache, puis une autre et une autre, et essaya de se détendre un peu en prenant une bière et en écoutant un épisode de sa série télé favorite. C’est pendant qu’il se brossait les dents qu’il entendit gratter dans le congélateur. L’écureuil, il était encore en vie! Daniel ouvrit la porte, d’abord doucement, puis complètement. L’écureuil lui sauta dessus, le lacérant avec ses griffes et le mordant à plusieurs reprises! Daniel ne put rien faire, à part fermer les yeux pour au moins essayer de sauver ça, cela se fit très vite. Lorsque l’écureuil eut complètement défiguré Daniel en à peine cinq secondes, il partit à course et alla se cacher sous son lit!
Daniel tenta de panser tant bien que mal ses nouvelles blessures, puis essaya d’attirer l’écureuil dehors, en vain. L’animal restait sous le lit, mordant si on approchait trop. Daniel réussit à le faire sortir en le titillant avec un bâton, mais l’écureuil alla se cacher sous sa table de cuisine, puis sous le divan, puis encore sous le lit. La porte patio et la porte d’entrée étaient grandes ouvertes, l’écureuil pouvait se sauver, mais il restait à l’intérieur. Daniel en était à lui donner des coups avec le bâton. Tout ce que cela fit, c’est encore des griffures et des morsures! Et les cris, oh là là les cris, autant de Daniel que de l’écureuil devenu fou!
Au moment où Daniel y était presque, ayant réussi à agripper l’animal avec une pince à barbecue, il sentit une main lui taper sur l’épaule. « Monsieur, c’est Annie de la SPCA, on va s’en occuper. » Daniel, mal à l’aise, ne put que reculer et laisser faire les professionnels. Annie agrippa l’écureuil avec une pince spéciale et le mit dans une cage. Elle demanda à Daniel de lui expliquer ce qu’il avait fait. Il dut raconter avec un peu de honte toutes les tortures qu’il avait infligées à l’animal.
« Tu sais qu’il se vend des cages pour recouvrir les plantes, pour pas que les écureuils viennent? Ça servait à rien de faire tout ça, il serait revenu malgré tout. Mais là au moins, celui-là, il ne reviendra pas. Si on réussit à le sauver, et ça se pourrait qu’on soit obligé de l’euthanasier, on va le relâcher dans un parc-nature d’où il reviendra pas de sitôt. » Annie repartit avec l’écureuil qui n’arrêtait plus de crier, ce fut fait, ce fut finit.
Les voisins qui entendaient crier avaient appelé le 911. Outre la SPCA, les services ambulanciers étaient sur place et prirent Daniel en charge, le conduisant à l’hôpital. Il dut y attendre la nuit. Quand un médecin le reçut enfin, toutes ses plaies chauffaient et avaient enflé. Il y avait plein de pus qui sortait de là; ça avait tout infecté. Il a fallu que Daniel prenne une médication par voie orale pendant plusieurs jours, reçoive le vaccin contre la rage au cas où et applique une crème sur toutes les blessures, plusieurs fois par jour, avant de se refaire des pansements. En plus, à cause du vaccin contre la rage, cela retarda de deux mois sa deuxième dose de vaccin contre la COVID!
Trois jours plus tard, Daniel avait une sommation à comparaître en septembre, au palais de justice. Il était accusé de cruauté envers les animaux, passible de prison. Selon son avocat qu’il trouva, il pourrait peut-être s’en tirer à condition de faire un très généreux don à la SPCA et s’acquitter de travaux communautaires, mais c’était loin d’être gagné. En plus, on a dû euthanasier l’écureuil, car Daniel l’avait tellement brassé qu’il y avait des trucs cassés dedans; l’animal aurait eu besoin de plusieurs chirurgies et aurait malgré tout souffert toute sa vie. Ces nouvelles circonstances aggravantes rendaient presque impossible une absolution conditionnelle. Daniel aurait de la prison à faire, une vingtaine de jours probablement, une affaire de rien selon son avocat qui essayait de le rassurer, mais le dossier criminel, lui, resterait, à vie. Son employeur, sans poser de questions, sans chercher plus loin, le congédia dès qu’il apprit la chose. L’entreprise pour laquelle Daniel travaillait ne voulait juste rien avoir à faire avec ça.
Daniel se débarrassa de ses fines herbes. Ça lui avait causé trop de trouble. Il décida finalement de déménager, car ses voisins, qui avaient tout entendu, lui faisaient des regards de travers chaque fois qu’ils le croisaient. À cause de ses lacérations, il dut porter un masque bien après la fin de la pandémie, et il dut subir plusieurs chirurgies esthétiques.
Vraiment, ça n’a pas valu la peine tout ça. En plus, la caméra n’a rien capté d’intéressant. On entendait l’écureuil geindre et on ne voyait presque rien. Il aurait fallu un complice pour orienter la caméra pendant la torture pour que ça vaille un peu la peine. Et même là. Daniel écouta une fois la vidéo et en pleura. Il regrettait ce qu’il avait fait là.