Les tourments de l’Alma Mater 2.0

En octobre 2016, j’étais allé à une conférence annuelle à l’Université de Montréal qui m’avait occasionné pas mal de difficultés. Voilà que le 25 octobre 2023, ce même scénario a bien failli se répéter. La conférence portait cette année sur l’optimisation de systèmes de la vie réelle. Elle était comme à l’habitude précédée d’un buffet retrouvailles. Le tout se passait au pavillon Jean-Coutu, comme depuis plusieurs années. Ce pavillon est connecté par un tunnel au pavillon André-Aisenstadt où j’ai passé la majeure partie de mes études universitaires. Ce pavillon est lui-même connecté au pavillon principal, qui a été séparé en deux voilà plusieurs années: Roger Gaudry et Claire McNicol.

La façon la plus simple d’atteindre ce réseau de pavillons interconnectés est sans aucun doute par la station Université de Montréal, tant que l’escalier mobile n’est pas fermé. Alors ce mercredi, 25 octobre 2023, je suis arrivé à la station de métro et de là, je pensais pouvoir retrouver l’escalier menant à la sortie juste à côté de la porte d’entrée du bâtiment avec l’escalier mobile. Avant c’était une rampe, mais ça a été remplacé par des escaliers. Eh bien je cherchai en vain, ne parvenant pas à retrouver l’accès à la grande tour. Il y avait là plusieurs nouveaux couloirs avec des indications: Louis Collin, rue Édouard Montpetit, Faculté de l’Aménagement, Pavillon Jean-Brillant, mais rien par rapport à la grande tour. J’ai tenté de sortir par Édouard-Montpetit et chercher, mais non, il n’y avait que l’accès à la rue du même nom, pas de porte pour entrer dans un autre bâtiment.

Quelqu’un m’a offert de m’aider, mais il ne savait pas où c’était. Alors il est allé demander à un employé de la STM, qui ne savait pas lui non plus. Ils ont tenté de me demander quel pavillon était proche du Jean-Coutu que je cherchais, et ce n’est pas impossible qu’ils pensaient que je cherchais une pharmacie! Je n’ai pensé qu’à André-Aisenstadt sur le coup, mais avoir mentionné le pavillon principal ou la grande tour, peut-être j’aurais eu plus de chance. Là, tout ce qu’on put faire, c’est me faire répéter. Alors ne pouvant en obtenir plus, j’ai tenté de partir par le couloir menant au pavillon Jean-Brillant, relativement proche de mon but. Si jamais j’entrais dans le pavillon Jean-Brillant, je pouvais monter au deuxième étage, emprunter la passerelle et me retrouver dans le pavillon Lionel-Groulx. Puis de là, retour au premier étage et marche dans le tunnel jusqu’au pavillon Roger Gaudry. Un peu tortueux, mais faisable. Ça fait presque scénario de film tellement c’est tortueux, manquerait plus que des monstres ou des zombis dans les tunnels pour que ce soit plus proche du cinéma.

Eh bien non. Le couloir passait au-dessus de la voie de métro pour ressortir plus loin, sur la rue Lacombe. De là, j’ai tenté de chercher pour un indice, en vain. Tout portait à croire que le bâtiment permettant de facilement passer à pied du métro à l’Université de Montréal était encore fermé. Il fallait soit encore prendre l’auto, grrrr, ou bien le savoir d’avance où attendre la navette, tandis qu’aucune indication n’est donnée nulle part! Choqué d’encore m’être fait avoir, j’ai songé rebrousser chemin, pas envie de chercher sans fin, mais je n’ai pas pu me faire à cette idée et j’ai voulu essayer de me rendre.

Cette fois, au lieu de retourner dans le métro, ressortir à Côte des Neiges, chercher de là le pavillon Jean-Brillant puis repasser dans le tunnel, j’ai tenté avec Google Maps de trouver comment je pourrais atteindre mon but depuis la station Université de Montréal. Cela m’a fait tourner en rond sans fin. Je prenais une direction, vérifiais la carte et ça semblait nécessaire d’aller dans le sens inverse. Je corrigeais ma trajectoire, vérifiais encore la carte et fallait que je revienne sur mes pas, traverse une rue pas de feux de circulation, fasse un bout sur une rue pas de trottoir, etc. Il passait voiture après voiture. Un moment donné, quelqu’un va remarquer que j’ai de la misère noire, s’arrêter, m’offrir de monter et c’est comme ça que je pourrai atteindre mon objectif, je détestais cette idée!

À force de chercher, j’ai fini par trouver un chemin montant vers la tour. Il ne semblait pas y avoir de trottoir, mais il y avait une piste cyclable. J’ai fini par remarquer un dessin de bonhomme par terre, sur ce qui me semblait la piste cyclable; on pouvait circuler là à pied aussi. Alors c’est cela que j’ai fait.

Puis rendu en haut de la pente, ça m’a pris quelques essais pour trouver la bonne direction pour m’approcher de mon but. J’ai eu de la misère parce qu’il faisait noir, il y avait des trous d’eau partout ainsi que des poteaux dans le chemin. Il n’aurait manqué que la pluie pour me faire pogner les nerfs encore plus! J’ai fini de peine et de misère, de plus en plus stressé et furieux, par arriver en face du pavillon André-Aisenstadt, mais la porte était obstruée, encore des travaux. Mais vers la gauche, il y avait une porte encore dégagée, alors j’ai pu entrer, et là enfin me rendre au pavillon Jean-Coutu.

Cette fois, je suis arrivé à temps pour le repas. J’ai pu me faire une belle assiette et prendre une bière avec ça. La conférence, ça a été intéressant, mais j’ai été plusieurs fois distrait en raison de l’appréhension causée par le retour. Vais-je devoir me retaper tout ce périple à l’envers? J’ai songé repartir par le pavillon Jean-Brillant à la place.

Par chance, peu avant la présentation, un diplômé avec qui j’ai fait mon bac m’a trouvé, on a parlé un peu et puis après on est reparti ensemble pour le métro. Il s’en allait à Longueuil alors on a fait une partie du chemin ensemble.

L’accès intérieur connectant le métro à l’Université était encore ouvert. C’est juste que je n’ai pas réussi, depuis la station Université de Montréal, à trouver la bonne sortie. Sinon, ça aurait été simple à résoudre cette affaire-là.

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