Ma première visite du parc Jarry a eu lieu le 5 octobre 2023. Voir même lieu différentes expériences pour tous les détails.
Vendredi, le 6 juin 2025, le comité social de Microsoft Montréal a organisé un pique-nique au parc Jarry. Il y aurait là de la pizza, des collègues à rencontrer, des jeux qui ne m’intéressaient guerre comme volleyball, pickleball, etc., et des activités pour enfants qui me laissaient indifférent. Je me suis dit que ce serait une bonne idée d’y aller, pour profiter du beau temps et discuter avec des gens. Malheureusement, ça n’a pas été super du tout.
D’abord, même si des gens que je connaissais y allaient, ça ne changerait pas grand-chose, car ils partiraient soit du bureau, soit de chez eux. Il y avait peu de chances qu’on pusise se rejoindre à un métro et marcher de là. Aller au bureau, ça ne me tente plus du tout, car à chaque fois, il y a un nouveau problème pendant la marche du métro Beaubien à l’édifice sur Marconni. Soit je manque un point de repère et continue trop loin, me donnant de la misère pour retrouver mon chemin, soit des travaux bloquent le passage. Il faudrait quasiment que quelqu’un vienne me chercher au métro à chaque fois, ce qui ne ne convient pas à personne. En plus de ça, ce vendredi, je prévoyais faire un jam chez mon frère. Si j’étais allé au bureau, il m’aurait fallu amener deux laptops (celui de la job, le mien pour exécuter Ableton Live), mon Seaboard, des câbles, un lunch, etc. Souvent, mon sac à lunch n’entre pas dans mon sac à dos et je suis pogné à traîner ça dans une main, la canne dans l’autre. C’est moins pire que l’hiver avec les souliers à amener dans un autre sac, mais c’est moche pareil, surtout sachant que plein de monde ne se cassent pas la peine, prennent leur voiture et ça va mieux comme ça.
Me rendre au parc Jarry a été la partie facile. Il m’a suffi d’atteindre la station Jarry, sur la ligne orange, sortir et marcher sur Jarry. Pour trouver la bonne direction, j’ai regardé sur Google Maps pour trouver des commerces devant lesquels je passerais. La Banque Nationale, une restaurant, une brasserie, la rue Berri, la rue Saint-Denis. Rendu sur place, j’ai eu de la misère un peu, mais avec Lazarillo, j’ai pu avoir en temps réel des indications tout en regardant où j’allais, plutôt que switcher constamment de mon téléphone à l’environnement. La direction établie, j’ai éteint Lazarillo pour avoir moins de distraction et sauver de la pile, et puis avancé en ligne droite.
La stratégie de la ligne droite porta fruit. À ma gauche le paysage changea, les bâtiments laissant place à de la verdure. Une validation sur Google Maps plus tard, je savais que je venais de passer l’intersection Saint-Laurent/Jarry si bien qu’il était temps de retourner visiter cet endroit qui m’a fait marcher sans fin pour rien en 2003.
Ils ont parlé de vollleyball alors ma première idée était d’atteindre le terrain de volleyball de plage. Ils ont vers la fin de la semaine posté un plan sur une page interne avec indiqué le lieu de rendez-vous, et c’était proche du volleyball. Alors je suis allé là, mais rien. J’ai cherché un peu aux alentours, en vain, alors j’ai allumé mon téléphone et tâché d’aller rechercher le plan. Il était sur une page Loop si bien que ça a fini que j’ai dû installer l’application Loop, dans mon profil de travail sur mon téléphone. J’ai fini par l’avoir, mais dès que j’approchais pour lire de quoi, ça changeait de position ou ça s’efaçait. Je pouvais zoomer en écartant deux doigts, mais je ne parvenais pas à déplacer le point de vue sur l’image agrandie. Une analyse laborieuse de l’image me donna trois points de repère formant un triangle. Le lieu de rencontre était proche d’un stationnement, de l’atelier Culture Vélo et du stade IGA. Je vins à bout de trouver le stationnement mais pas les deux autres lieux.
Plus je me promenais pour essayer de chercher, plus je me faisais déranger par des gens qui m’offraient de m’aider. Si j’indiquais ce que je cherchais, par exemple l’atelier Culture Vélo, la personne ne comprenait pas et me faisait répéter, deux, trois, quatre fois, sans fin. Je finissais par remercier la personne et m’éloigner pour ne plus me faire boguer, puis plus tard d’autres s’essayaient. Ça a fini que je répondais non merci tout de suite, sachant déjà ce qui s’en venait.
Plus ça allait, plus j’étais en maudit. J’essayais de me rendre à l’atelier Culture Vélo, peut-être proche du lieu de rendez-vous, mais l’accès était bloqué par des clôtures. Il y avait tout un périmètre du parc clôturé, interdit d’accès pour cause de travaux de réaménagement. J’ai dû contourner toute la zone, traverser un petit boisé qui me permit de me faire rager un peu plus en me coinçant dans des branches, j’ai fini par atteindre l’atelier, personne proche.
De retour, après avoir erré, sur la rue Jarry, j’ai songé juste partir tout droit, retourner au métro et partir pour Longueuil. Mais il était encore tôt, genre 17h. J’allais aboutir au métro trop tôt et devoir attendre et broyer du noir jusqu’à 19h10, où je prendrais l’autobus en route vers chez mon frère. J’aurais pu essayer de me rendre là-bas plus tôt, mais ils seraient occupés dans le souper et avec les enfants, pas stratégique mais mieux peut-être qu’attendre bêtement au terminus.
Ah, c’était le moment d’entreprendre le pèlerinage exploratoire du pénitent! Au lieu de me rendre au métro Longueuil, j’aurais pu atteindre la station Papineau et de la, prendre le temps de chercher comment accéder au pont, marcher sur le pont jusqu’à Longueuil et puis prendre le temps d’examiner ça comme il faut pour avoir un trajet bidirectionnel entre l’accès au pont et le terminus, et l’accès au pont et chez mon frère! Wow! Je me dis au moment d’écrire ces lignes, peut-être plus tard cela changera, qu’un tel modèle mental me serait utile en cas de grèe illimitée de la STM. Ça me donnerait un plan de dernier recours en cas d’arrêt total des transports en commun, vraiment le pire des pires scénarios. Si je suis prêt à ça, me dis-je, je serai prêt à moins pire, non? L’accès au pont permet aussi, avec encore un peu d’effort, peut-être beaucoup d’effort, d’établir une jonction vers le Piknic Électronique. Si je peux atteindre le pont, au lieu de marcher jusqu’à Longueuil, je pourrais m’arrêter à Jean-Drapeau et marcher jusqu’au terminus, puis au lieu du Piknic. Comme ça, une potentielle grève illimitée de la STM avec aucun service la fin de semaine ne m’empêcherait pas, si je fais preuve de patience et de persévérance, à rentabiliser ma passe de saison 2025! Yeah! Mais bon, si j’ai la chance de trouver des amis qui y vont avec moi, pas besoin de tout ça! Ben non! Au lieu de penser à ces choses-là, qui me seraient bien utiles à long terme, j’ai stresé et frustré, sans fin, assez qu’un moment donné je me suis demandé si un policier, appelé par des gens inquiets, n’allait pas m’intercepter! Oui, c’était rendu à ce point-là, du moins j’en eus l’impression.
Je me suis arrêté, posant ma canne et mon sac dans le gazon, pour faire le point, tenter d’élaborer une nouvelle stratégie. Je vais supposer que le rendez-vous s’est fait proche du stationnement pour accommoder ceux qui décideraient de venir en voiture. Plus pratique pour ceux qui voudraient emmener chaises, couvertures, enfants avec leurs jouets, etc. Je suis tombé sur un groupe de personnes, dans un endroit semblable à une ilôt de verdure autour de chemins en gravelle ou en asphalte. ¨Ça pouvait être ça, mais je trouvais qu’il y avait trop de gens qui parlaient une langue étrangère, peut-être espagnol. Quelqu’un m’a offert si je voulais manger. J’ai appris qu’ils célébraient une fête du mouton si j’ai bien compris. Il me prit brièvement l’envie un instant de dire fuck off la gang de Microsoft, mais j’avais l’impression de profiter de ces gens en mangeant à une fête qui n’avait pas de sens pour moi. Je me sentais presque comme un itinérant si j’avais accepté la nourriture de ces gens. Avoir eu de la nourriture à partager avec eux, là ça aurait établi la balance de la justice et fait de quoi de bien! Mais je n’avais rien sur moi, comptant sur la pizza au pique-nique de Microsoft. Quand je pars comme ça avec un sac à dos, moins il y a de trucs dans le sac, plus c’est léger à transporter et plus, aussi mais peut-être même surtout, les trucs dans le sac sont plus faciles d’accès. Si on jamme pack tout ça, il faut parfois quasiment vider le sac pour aller chercher de quoi, surtout si on fait ça vite pas stratégique. Chaque fois qu’on vide le sac, on risque de laisser derrière de quoi. À noter que des systèmes d’organisation existent, comme remplacer ce sac a dos fourre-tout par une mallette compartimentée, mais le conteneur sera alors plus volumineux, plus encombrant à transporter, et des fois même plus lourd. On ne s’en sort pas, tout est question d’équilibre et de compromis.
Alors j’ai poursuivi ma route, et peu après un collègue de Microsoft m’a reconnu et est venu à ma rencontre. Il cherchait lui aussi l’endroit. Nous avons marché un peu et il a trouvé une affiche indiquant « équipe Microsoft ». Nous y sommes allés, j’avais enfin réussi. 17h50, plus d’une heure d’errance pour aboutir!
Je fus récompensé par de la pizza, un beigne et quelques discussions qui restèrent plutôt en surface. Personne de mon équipe, personne que je connais, peu de gens travaillant sur Copilot Studio avec qui partager des expériences, plusieurs parents avec leurs enfants. Il y avait du potentiel pour mieux, pour plus. Mais ça pouvait tout aussi bien ne pas aller plus loin que ça si bien que je ne pus me résoudre à sacrifier le jam pour cette recherche de la perfection.
Je suis parti à 18h45 tandis que mon plan initial prescrivait un départ au gros max 18h30 sinon plus tôt. Je me suis retrouvé sur Saint-Laurent au lieu de Jarry. Quand je suis sorti par le stationnement, je croyais être sur Jarry, mais non, il y a apparemment plus d’un stationnements. Celui sur Saint-Laurent était presque vide comparativement à celui sur Jarry en après-midi. Heureusement, une couple de validations avec Google Maps et j’étais en direction coin Saint-Laurent/Jarry, et tourner à droite sur Jarry me permit de continuer tout droit vers la prochaine étape de mon parcours: la station de métro Jarry. Cela se fit bien, sans ralentissement majeur et surtout sans colère.
Je n’ai pas perdu trop de temps dans le métro à chercher les escaliers, les tourniquets, la direction à suivre pour m’en aller vers Côtes-Vertu, je ne me suis pas trompé de direction, il n’y a pas eu d’attente démesurée entre les stations. Malheureusement, j’ai manqué le départ à Berri pour la ligne jaune, ce qui me valut de manquer l’autobus de 19h30. Heureusement, il y avait celui à 19h40 alors la jam chez mon frère fut sauvé, à peine retardé. J’étais bien content. Avoir manqué celui de 19h40, ça pouvait arriver que j’aie à attendre 20h10, ce qui aurait chipé encore un peu plus de temps sur notre jam.
La prochaine fois qu’un tel événement se produira, il faudra me demander ceci: si personne ne peut me prendre à un métro, si je ne veux pas me taper le trajet vers le bureau pour qu’on se rejoigne là-bas, quelqu’un pourrait-il simplement, rendu à l’événement, partager sa position sur Google Maps avec moi? Comme ça, j’essaierais de le rejoindre et je pense que ça fonctionnerait. Sur la table, proche du haut-parleur Bluetooth qu’ils ont mis pour faire jouer de la musique, n’y aurait-il pas eu place pour un Air Tag émettant un signal GPS? Il me faudra creuser ces idées-là si je ne veux pas que ce scénario se produise encore et encore, jusqu’à ce que tanné, je cesse d’aller à ces activités.